Document de recherche 2019/020
Caractérisation de la bactérie Piscirickettsia salmonis et de la septicémie rickettsienne des salmonidés pour informer les évaluations des risques de transfert d’agents pathogènes en Colombie-Britannique
Par Jones, S. R. M.
Résumé
L’infection par la bactérie Gram négatif intracellulaire facultative Piscirickettsia salmonis provoque la piscirickettsiose (SRS), une septicémie potentiellement grave des poissons marins d’élevage dans de nombreuses régions du monde. La bactérie a une large gamme d’hôtes et plusieurs espèces de salmonidés et de non-salmonidés sont sensibles à l’infection et à la maladie. Il n’existe pas de données sur la sensibilité du saumon rouge (Oncorhynchus nerka), mais le saumon quinnat (O. tshawytscha), le saumon coho (O. kisutch) et le saumon rose (O. gorbuscha) sont sensibles, tout comme le saumon atlantique (Salmo salar). Le déplacement de la bactérie dans l’eau est la voie de transmission la plus probable, bien qu’il n’existe aucune donnée sur le taux d’excrétion ou la dose infectieuse minimale chez aucune espèce. Des agents de stress liés à l’environnement et à l’élevage contribuent à la gravité de la maladie. L’élaboration de stratégies de contrôle a été entravée par une mauvaise compréhension des facteurs de transmission, d’épidémiologie et de virulence de P. salmonis, et par l’absence de vaccins efficaces et de traitements antibiotiques fiables. En Colombie-Britannique (C.-B.), la SRS a été rapportée chez le saumon atlantique et le saumon quinnat d’élevage depuis les années 1980. Il existe très peu de données sur l’occurrence de P. salmonis chez les salmonidés sauvages en C.-B.. Les séquences nucléotidiques d’isolats de P. salmonis en C.-B. sont remarquablement similaires à celles du Chili et d’Europe. En conclusion, la vaste gamme d’hôtes de P. salmonis indique une forte probabilité que le saumon rouge soit sensible. Les éclosions de SRS semblent déclenchées par des agents de stress environnementaux, provenant de l’environnement ou de fermes d’élevage. Des études sur P. salmonis sont nécessaires pour confirmer la sensibilité et la pathogenèse chez le saumon rouge, pour déterminer les taux d’excrétion de la bactérie propres à chaque espèce de saumon et pour caractériser l’atténuation de la viabilité de la bactérie dans des conditions naturelles.
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